Son origine remonte probablement à la fin du XIIème siècle. Toutefois, en 1845, l'Abbé Cochet, dans son livre "les églises de l'arrondissement du Havre" fournit quelques indications sur les transformations qu'elle a subi au fil des siècles.

 

"Cette église possède quelques restes de son ancienne architecture, cependant sa physionomie primitive n'est plus reconnaissable. Le Clocher, entre le choeur et la nef, fut construit au XIIIème siècle, mais de cette époque il n'a conservé que la voûte, les arcades ayant été refaites au XVIème. Le corps carré qui surmonte a été ajouté en 1778 par Coty, maçon du lieu. Les murs et la nef, dans le tuf de leurs contreforts et dans le bîzet de leur appareil, gardent an vain quelques traces du style primitif, les fenêtres et les additions faites par Coty en 1779 ont tout défiguré. le choeur est neuf, les stalles on été faites en 1829 par un menuisier de Bolbec ; l'autel en chêne, qui est d'un bon modèle, provient de l'ancienne chapelle Sainte Honorine abandonnée depuis la révolution. Le jubé fut construit en 1791 par Monnier, mehuisier à Saint-Antoine-La-Forêt. Les saints patrons de cette église sont Saint Jacques et Sainte Anne. On est fâché que la terre arrosée du sang de Sainte Honorine ne l'ait pas choisie pour patronne".

 

 

      Les archives départementales ont permis de retrouver les travaux effectués dans la deuxième moitié du XIXème siècle. L'église n'avait pas encore son aspect actuel et n'était qu'un bâtiment rectangulaire surmonté d'un clocher. L'actuelle sacristie construite en 1872 et les deux chapelles latérales en 1895 furent les dernières transformations du monument.

     

      Depuis, hormi l'entretien courant, les vitraux, représentant la vie de Sainte Honorine par Boulanger (1909), ont été restaurés de 1989 à 1994 et inscrits, en 1997, à l'inventaire supplémentaire de la liste des objets mobiliers classés monuments historiques. Ces quatre vitraux, sorte de bande dessinée lumineuse, résument la vie et la mort de Sainte Honorine. On y retrouve Honorine avec sa famille, se promenant dans le vallon où se dresse l'ancienne chapelle, puis affirmant sa religion chrétienne devant un personnage romain entouré de gardeset enfin son martyre et sa longue errance au fil de l'eau.

 

      La toiture a été entièrement refaite en 1999-2000 par l'Entreprise Demeilliers agréée pour la restauration du patrimoine et des monuments historiques. Au sommet du clocher, vous pouvez découvrir le coq, conçu en 1994 par Monsieur Demeilliers, qui, pendant les travaux de réfection de la toiture, a gracieusement été doré à la feuille d'or libre par Madame Catherine Carre-Duvieuxbourg, doreur.

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